ARYTHMIE

ARYTHMIE
Durée: 01:56:00
Date de sortie: 0000-00-00
Réalisé par: Boris KHLEBNIKOV
Acteurs: Alexander Yatsenko, Irina Gorbacheva, Nikolay Shraiber...
Producteur:
Scénariste:
Pays: Russe
Genres:
Année de production: 2017
Distributeur:
Synopsis: Sacré Oleg ! On dirait un petit cousin d’Harpo Marx, avec sa tronche rigolarde, son air de toujours tomber des nues. Mais avec la même part sombre qui le fait recourir trop souvent à la dive bouteille. Dont il se soucie peu du contenu. Qu’importe le flacon pourvu qu’il ait l’ivresse. C’est un jeu, une fuite, une manière de voir la vie en rose, en moins morose. Cet éternel pré-adolescent, incapable de grandir, est tout autant craquant qu’agaçant. Il fait partie de ces gens qui doutent, qui trop écoutent leur cœur se balancer… puis qui passent moitié dans leurs godasses et moitié à côté… (A.Sylvestre). C’est cela qui nous le rend tellement familier. Il est ce cœur qui s’emballe, pour sombrer dans l’apathie la seconde suivante, un cœur arythmique comme celui de ses patient-e-s d’un instant. Car Oleg, mine de rien, est médecin urgentiste. Il intervient sur le terrain, en ambulance. Son quotidien est un interminable numéro de cirque dans lequel il jongle perpétuellement entre moments graves, humour potache et le regard réprobateur de sa compagne, médecin dans le même hôpital mais nettement plus équilibrée. Oh oui, elle en a marre Katia ! Ils forment un couple tellement dépareillé : elle si raisonnable et attentive, lui tellement inconséquent et égoïste. Ce petit mari immature un brin plus vieux qu’elle, incapable de discuter sérieusement et de la comprendre, elle en a franchement soupé ! Tant et si bien que lors d’un repas familial un peu trop arrosé par le gonze, elle lui envoie ce qu’elle veut être un sms fatidique qui le somme de débarrasser le plancher sur le champ ! Comme on la comprend ! Mais rien ne va s’avérer aussi simple qu’elle le croyait. Malgré ses œillades assassines, ses airs fâchés, Katia a bon cœur. Et il est carrément difficile de rester insensible à la tristesse de son bonhomme qui alterne les regards langoureux et ceux d’un cocker qu’on vient de gronder. Ce gros bêta est littéralement à fondre quand il s’y met. Plus on découvre Oleg, plus il devient attachant. Il n’est pas seulement ce lourdingue qu’il parait être. Certes il festoie, taquine trop souvent la bibine, mais cette superficialité n’est sans doute qu’un piètre rempart contre le stress d’un métier aux lourdes responsabilités, en prise permanente avec une humanité morbide, peu glorieuse. Plus on le suit dans ses tribulations ubuesques, plus il devient clair qu’il y a de quoi perdre pied et combien il est donc essentiel de rire, de décompresser afin de trouver un recul salutaire. D’autant plus quand l’ancien directeur du service des urgences est remplacé par un flambant neuf, véritable bras armé d’un libéralisme débridé qui a pour seul mot d’ordre la rentabilité à tous crins. Eh oui, c\'est la nouvelle norme, même au pays du petit père des peuples ! Une urgence en appelle toujours une autre et malgré l’indifférence des automobilistes qui ne laissent pas passer les ambulances, il faut accomplir sa mission en un temps limité. Le chronomètre dicte sa loi, et les soignants se voient privés du temps nécessaire pour exercer leur profession sereinement. Leur quotidien devient une course frénétique grand-guignolesque contre la montre mais aussi contre une avalanche de consignes absurdes. Le récit, tout pêchu qu’il soit, devient alors une chronique sans concession d’un monde médical en souffrance. Contre toute attente, on sera surpris de découvrir qu’Oleg est un sacrément bon toubib, un qui écoute, qui dissimule une réelle empathie sous ses taquineries à deux balles. On sera même bluffé par sa détermination, son courage désintéressé, qui n’attend ni reconnaissance, ni médaille et on se prendra à espérer que Katia le soit à son tour…
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