Quadrophenia

Quadrophenia
Durée: 02:00:00
Date de sortie: 0000-00-00
Réalisé par: Franc RODDAM
Acteurs: Phil Daniels, Mark Winget, Leslie Ash, Sting
Producteur:
Scénariste: Dave Humphries, Franc Roddam, Martin Stellman et Pete Townshend
Pays:
Genres:
Année de production: 1979
Distributeur:
Synopsis: QUADROPHENIAC\'est plus qu\'un film, c\'est un document, une tranche de vie, une tranche d\'histoire. Les années 60… une période bouillonnante où la jeunesse plongeait dans une envie frénétique de vivre et de consommer au lendemain d\'une guerre qui avait laissé le royaume britannique exsangue. La musique concrétisait les oppositions entre les divers courants qui parcouraient les esprits, les divergences musicales étaient profondément liées à des conceptions différentes de la vie et de l\'avenir des jeunots qui s\'affrontaient : d\'un côté il y avait les Mod\'s, autrement dit les « modernistes », hédonistes, jouisseurs qui, sous leurs parkas, portaient des costards cintrés, aimaient aussi bien le Ska que le rythm\'n blues, circulaient en scooter et se gavaient d\'amphétamines, et à l\'opposé les « Rockers », motos et blousons style perfecto, plus popu, plus roots, plus rock\'n\'roll forcément. Deux cultures bien différentes : la soie contre le cuir, le refus des règles anciennes contre « des personnages incultes et primaires qui puaient l\'huile de moteur ». Mais il fallait être Mod ou Rocker pour être quelque chose et tout ça fonctionnait en bandes qui s\'affrontaient à tout propos. L\'affrontement le plus mémorable a eu lieu sur les plages de Brigthon en 1964. Le 21 janvier, La Liberté (journal français) affichait à sa une : « 6000 Mod\'s et Rockers mettent à sac les plages du sud de l\'Angleterre » et la reconstitution de cette baston gigantesque est un des moments les plus formidables et spectaculaires du film, qui sait par ailleurs traduire tout à fait subtilement les états d\'âme d\'une jeunesse déboussolée, qui ne sait pas à quoi se raccrocher dans un monde qu\'elle ne comprend pas, mais qu\'elle ressent comme hostile. Au départ du film, il y eut l\'album des Who, groupe de rock explosif à l\'histoire particulièrement mouvementée et si Franc Roddam ajoute dans le film quelques chansons de leurs débuts, c\'est que l\'action se situe en 64, alors qu\'au moment où l\'album était enregistré (1973) les rivalités Mod\'s et Rockers n\'étaient plus d\'actualité, la jeunesse avait glissé vers le mouvement hippie et le Flower Power… La musique, formidable vecteur de l\'air du temps, donne son rythme à l\'action, souligne la futilité de ces affrontements mémorables et si les Who sont très présents, on y entend aussi des rythmes soul et R\'n\'B dont la mélancolie sied à merveille aux états d\'âme d\'une jeunesse en souffrance. Phil Daniels est Jimmy, remarquable de présence, perturbé à souhait, emblématique de cette génération qui se débat en pleine mutation sociale et économique. Il est le fil conducteur du film, le porte parole du malaise d\'une génération entière. Son boulot de coursier ne le satisfait pas, et ses parents, vautrés devant la télé qui vient de rentrer dans les foyers, sont trop subjugués par la petite lucarne pour lui prêter attention. Rien dans sa vie ne saurait être un repère un tant soit peu exaltant, aucun modèle auquel se raccrocher et s\'il s\'agite dans tous les sens, son mouvement ne dépasse pas l\'expression épidermique d\'une vacuité douloureuse qui ne peut se raccrocher à aucun projet de vie un peu ambitieux. Il y a bien une fille qui l\'intéresse et avec qui il flirte un peu, mais la follette se laisse facilement embarquer par un autre. La coupe est pleine quand il découvre que celui qui lui semblait le nec plus ultra de la classe (Sting) travaille comme groom dans un hôtel de luxe. CE sera le révélateur de l\'immensité de sa désillusion. Mais justement, quand on est au bout du bout, plus de fuite possible : il faut choisir…
Text Centered
Un problème sur notre site ?