Les Films de la Semaine à Toulouse

Peuples et Musiques au Cinéma
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Genres: Festival
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Synopsis: L’idée L’association Escambiar, organise, depuis 1999, en collaboration avec différentes associations et institutions toulousaines, des rencontres cinématographiques sur le thème des musiques des peuples du monde. La découverte de ces musiques, présentées par le cinéma en situation (contexte historique, politique, culturel, artistique, linguistique, religieux etc.) mène directement à la découverte des peuples du monde, “ dans leurs irréductibles altérités et leur commune humanité ”*. Que présentons-nous et comment ? Chaque année plusieurs peuples et leur musique sont à l’honneur. La Cinémathèque de Toulouse projette des films de fiction grand public, récents ou anciens, dans lesquels les musiques communautaires de ces peuples ont un rôle important. Pour inviter le grand public qui a goûté les fictions à aller plus avant dans la découverte, des documentaires sont parallèlement présentés. Des rencontres avec des spécialistes (ethnomusicologues) ou des témoins, musiciens ou non, et des petits concerts acoustiques sont organisés. Toulouse capitale Les musiques du monde sont, depuis 20 ans, le secteur musical (disques, spectacles, instruments…) qui a la plus forte croissance en Europe. La curiosité du public s’arrête souvent, il est vrai, à l’exotisme. Nous nourrissons cette curiosité limitée (par des films de fiction et des concerts) dans une stratégie pédagogique originale : interaction systématique du savant et du populaire, de l’action et de la réflexion ; inscription de la musique dans une démarche civique. Stratégie qui n’est possible que grâce à notre expérience unique (celle des communautés avec le Forom des Langues du monde, celle des musiques de proximité et de circonstances à Arnaud Bernard, celle de notre méthode d’enseignement musical basé sur les musiques du monde, de notre participation aux travaux de l’institution ethnomusicologique européenne.), et qui se donne, par là, les atouts pour hisser l’intérêt des spectateurs jusqu’à l’anthropologie savante et la réflexion sur la politique mondiale. En se dotant d’un festival dont la problématique est si précise et si féconde, Toulouse se place au premier rang européen de l’action culturelle en ces domaines. Les directions artistiques Comme la peinture occidentale fut totalement transformée au début du siècle par la découverte des arts primitifs, la musique occidentale, depuis quelques années, est radicalement transformée par la découverte des musiques des peuples du monde. Il faut aller au bout de cette découverte, et au-delà de la world music, au-delà des créations occidentales travaillées par les ailleurs, découvrir ces ailleurs eux-mêmes dans leurs origines, dans leurs sites, dans leurs histoires, leurs fonctions premières. Le cinéma, par le document ou la fiction, est le meilleur moyen de visiter ces sites quand on ne peut pas se rendre sur place. Plutôt que de nous arrêter à un seul peuple, nous proposons quelques excursions rapides dans quatre continents parce que la musique de chaque peuple renvoie à l’essentiel de la musique des autres. Ce n’est qu’un début, nous essaierons chaque année avec l’aide de tous (critiques, suggestions, reportages, idées) d’œuvrer à la connaissance de notre monde dans sa pluralité la plus inouïe. Quatre critères principaux nous guident pour la programmation Un certain nombre de films concernent impérativement, chaque année, les musiques de communautés dont des représentants sont implantés à Toulouse ou dans la région. Le fait que leurs musiques – et donc leur histoire – soient présentées leur permettent de se faire connaître dans leur lieu d’implantation, leur permet de participer activement aux rencontres (ils peuvent nous guider pour le choix des films, des musiciens, des conférenciers, et s’impliquent dans l’organisation, les débats, la venue aux rencontres de leurs compatriotes, etc.) aide à leur intégration tout en nous aidant à mieux enraciner le festival. D’autre part, les films sur d’autres peuples peuvent éventuellement les aider à relativiser leurs propres cultures (et à sortir de certains réflexes “ communautaristes ”) tout en les valorisant (car elles sont traitées sur un pied d’égalité avec d’autres musiques et cultures parfois prestigieuses). Un certain nombre de films doivent impérativement concerner, chaque année, les musiques avec lesquelles, par ailleurs, nous (et notre réseau) travaillons régulièrement et depuis longtemps : échanges de groupes, pédagogie – chanson, musique et danse, stages, cours création, organisation de concerts, etc. Il s’agit essentiellement du Nordeste brésilien, des Bâuls du Bengale et des Berbères marocains : facilité de mobiliser un public prescripteur (musiciens, élèves de musique, etc.) et occasion pour eux de mieux connaître, en profondeur, les musiques ou les peuples qu’ils étudient. Le blues est devenu, dans la deuxième moitié du XXème siècle, “ la syntaxe de base de toute la musique populaire mondiale ” (Ph. Bas-Reberin, Le Blues Moderne) . Rockers, folkeux, chanteurs français, musiciens de variétés ou de baloche, amateurs de country, de bluegrass, de reggae et de centaines d’autres styles de musique nés de par le monde, ont tous été marqués par le blues. Et c’est par le blues, dont les liens avec les musiques ethniques africaines sont aisés à montrer, que toutes ces générations peuvent être conduites à découvrir l’Afrique puis le monde, et donc à relativiser leur investissement parfois exclusif dans des genres musicaux cloisonnés. La présentation du blues, de ses racines et de ses cousinages doit être, pour ces raisons, un axe systématique de notre programmation. L’ici (c’est-à-dire Toulouse et sa région, plus largement le Midi de la France – la musique “ occitane ”- et la France elle-même) se doit aussi d’être systématiquement présenté. Parce que c’est avant tout la “ faiblesse ” musicale de cet ici qui nous conduit (à toute chose malheur est bon) à nous intéresser si activement aux musiques du monde. Parce que cet ici est le plus exotique des ailleurs (s’il reste peu de pratiques musicales communautaires/rituelles dans nos régions, celles qui restent sont, par nos concitoyens, encore plus méconnues que les chants des Inuits, ou le didjeridoo des aborigènes australiens).Parce que décidés à œuvrer à la démocratisation et à la pluralisation culturelles de la France, il est nécessaire que nous œuvrions à la réinvention et à la réactualisation des musiques de France. Et donc que nous fassions connaître leur histoire (celle d’une longue agonie) et les exemples de leur renouveau.
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