Le grand bal

Le grand bal
Durée: 01:39:00
Date de sortie: 0000-00-00
Réalisé par: Laetitia CARTON
Acteurs:
Producteur:
Scénariste:
Pays: français
Genres: Documentaire
Année de production: 2018
Distributeur:
Synopsis: Ce film entraînant est bien plus qu\'une invitation à la danse, il en dépasse largement le cadre tout en ne parlant que d’elle. Il nous donne à voir à quel point faire la fête est un acte rassembleur dans une société où tout semble fait pour séparer les citoyens et les générations. Au Grand bal, on ne parque pas les vieux loin des jeunes, on se mêle goulument, flottant au dessus des idées préconçues. Entre deux rondes on se pose même des questions sur les relations hommes / femmes, sur le féminisme. Car après tout, où est-il écrit que ces messieurs doivent toujours mener la valse et est-ce qu’ils n’en seraient pas un peu las ? Pendant les sept jours et les huit nuits de cette grande messe annuelle qui rassemble deux mille personnes venues d’un peu partout en Europe, on refait le monde à l’image d’une humanité accueillante, curieuse de l’autre. Et l’affaire est moins superficielle qu’on ne pourrait le croire ! S’il est question ici de mazurkas, de bourrées, de pizzicatas […], vous qui ne dansez pas, ou vous qui dansez le rock’n roll, le tango, la salsa (et que sais-je encore) : accourez ! Vous ne repartirez pas les mains, ni le cœur, ni la cervelle vides de cette heure trente neuf de grâce pure ! C’est également un film d’une intense intimité, celle qui s’immisce entre deux être qui s’enlacent pour quelques instants fugaces avant de repartir dans l’immense marée humaine. Le Grand Bal devient alors un personnage à part entière, « un grand corps collectif respirant à l’unisson ». Laetitia Carton a su saisir les fulgurances de ce monde tout en nuances, de cette aventure à la fois collective et profondément individuelle sans jamais être intrusive. Et si la jeune réalisatrice en parle si bien, c’est qu’un beau jour, elle est tombée dedans sans que rien ne l’y prédestine, si ce n’est peut-être les paroles de sa grand-mère qui la firent rêver petite en lui contant l’exaltation de ses premières guinches. Sa caméra épouse respectueusement et sans faux pas ceux des danseurs, en nous laissant partager l’intensité de ces quasi moments de transe dans lesquels les esprits partent à l’abandon de soi. Progressivement, cela ressemble presque à une forme de méditation heureuse qui emporte chacun dans un tourbillon où plus rien ne compte hormis le dialogue des corps, leur osmose. Alors qu’après avoir été à son comble la pression redescend enfin, les larmes coulent parfois, resurgit la peur de l’abandon, celle de ne pas être invité(e)… Tout comme dans ses précédents films (J’avancerai vers toi avec les yeux d’un sourd ou Edmond un portrait de Baudoin…) Laetitia Carton procède par touches subtiles et délicates, filme la moindre des choses avec une grande profondeur de champ, une grande profondeur d’âme. Son texte qui guide nos pas dans ce cercle passionnel d’initiés est tout bonnement magnifique, sensible. On est touché par la grâce de ce que les gestes dévoilent parfois malgré eux. Secoués par nos sourires, on en ressort tout simplement joyeux en se demandant : « Et si c’était ça le bonheur ? Cette joie vitale, instinctive, pure qui fait vibrer chaque fibre de nos êtres ?
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