La Visita VOSTF

La Visita VOSTF
Durée: 01:22:00
Date de sortie: 0000-00-00
Réalisé par: Mauricio LOPEZ FERNANDEZ
Acteurs: Daniela Vega, Rosalinda Ramirez, Claudia Cantero, Carmen Barros, Paulo Brunetti...
Producteur:
Scénariste:
Pays: Chili
Genres:
Année de production: 2014
Distributeur:
Synopsis: Tout le film se déroule dans une grande maison bourgeoise. Nous sommes au Chili et il est difficile de situer l\'intrigue dans une époque tellement cette demeure donne l\'impression que le temps s\'est arrêté. Un homme est mort. Il nous faut peu de temps pour comprendre qu\'il s\'agit du mari de la domestique, Coya. Situation ambiguë… Son mari a une place dans la maison, une pièce est réservée à la veillée funèbre… pourtant point de répit pour Coya qui, en tant que domestique, doit continuer à travailler pour ses employeurs… L\'entourage sait qu\'elle est en deuil mais lui accorde peu de compassion. Non pas par malveillance, mais par habitude sans doute… Serviteurs et maîtres partagent la même maison mais certainement pas la même vie. Une jeune femme est là pour prêter main forte à Coya. Difficile de savoir s\'il s\'agit de la décharger d\'une partie de son travail ou de remplacer le mari décédé qui visiblement devait, lui aussi, être au service de la famille.Ainsi, dès les premières minutes du film, un certain malaise est posé, mais jusqu\'ici rien d\'anormal, chaque chose reste à sa place et chacun s\'en satisfait. Ou fait comme si. Mais, un soir… toc toc… Le léger bruit de quelqu\'un qui frappe au carreau d\'une fenêtre pour attirer l\'attention… D\'emblée la discrétion de l\'appel attise notre curiosité… Coya marque un temps d\'arrêt avant de se diriger vers la porte… de l\'ouvrir… et une belle jeune femme se présente. Sa voix presque masculine nous surprend, on dirait qu\'elle écorche les oreilles de Coya, qui la regarde à peine… Elle esquive les retrouvailles… Son fils qu\'elle n\'a visiblement pas vu depuis longtemps est devenu une femme : Elena… Dans cet univers extrêmement conservateur, Elena est un élément perturbateur évident. Le film repose là-dessus, mais sans appuyer sur sa transformation comme un moyen de revendication. Il s\'agit à la fois d\'une histoire intime, les retrouvailles d\'Elena avec sa mère, mais également du regard d\'un monde figé dans ses habitudes et dans ses représentations sur quelqu\'un qui, par sa seule existence, incarne la transgression. Elena se cache des autres, mais se regarde elle-même, dans de longs moments de solitude face à son miroir. Les regards ont une place fondamentale dans le film et notamment son regard à elle, qui s\'observe en femme, puis en homme lorsqu\'elle essaie le costume de son père défunt. Quant aux regards des autres, il n\'est que jugement. Celui des femmes surtout, et particulièrement celui de sa propre père, qui compte plus que tous les autres. L\'ordre établi dans ce monde figé repose plus sur l\'intransigeance de la gent féminine que sur la position des quelques hommes de la maisonnée, dont l\'effacement confine à la lâcheté. Ces femmes sont gênées individuellement vis à vis d\'Elena, mais également les unes vis à vis des autres : Coya est responsable de la naissance d\'Elena et la patronne est responsable de la présence de Coya et donc d\'Elena dans cette maison. Alors au bout du compte, la situation ne fait que renvoyer chacune à ses propres tabous et idées reçues, qu\'elles sont incapables de partager. Mais cette histoire est avant tout celle de Coya, une femme qui prend conscience qu\'elle vieillit et qui, dans une période de deuil, mesure l\'ampleur de son absolue solitude, et s\'aperçoit que son enfant reste le seul être qui compte vraiment pour elle, le seul être pour qui elle compte vraiment, qu\'il soit homme ou femme…
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