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LA CITÉ DES DANGERS
Durée: 01:58:00
Date de sortie: 0000-00-00
Réalisé par: Robert ALDRICH
Acteurs: Burt Reynolds, Catherine Deneuve, Paul Winfield, Ben Johnson, Eileen Brennan, Eddie Albert, Ernest Borgnine
Producteur:
Scénariste:
Pays: USA
Genres:
Année de production: 1976
Distributeur:
Synopsis: Gloria Hollinger, âgée de vingt ans, est retrouvée morte nue, sur une des plages de Malibu. Sur les instances de son supérieur, Philip Gaines (Burt Reynolds), le lieutenant chargé de l’enquête, est prêt à conclure à la thèse du suicide. Mais il poursuit officieusement ses recherches et essaie de contenir la colère et le chagrin du père de la jeune morte, un homme simple, vétéran de la guerre de Corée en quête de vérité et de justice, symbole d\'une Amérique droite dans ses bottes mais complètement déphasée… Du stupre et de la violence mais surtout beaucoup de mélancolie dans La Cité des dangers où un flic de Los Angeles désabusé et obsédé par l’Italie (Burt Reynolds dans l’un de ses meilleurs rôles) est amoureux d’une pute française (Catherine Deneuve). Ce désir d’Europe qui traverse le film – on y entend chanter Charles Aznavour, le couple va au cinéma voir Un homme et une femme de Lelouch – exprime le romantisme du personnage principal, mais surtout sa volonté de s’extraire d’un pays en pleine déliquescence morale, ébranlé par le scandale du Watergate, où le mouvement hippie a dégénéré en freak show… Le film entrelace une intrigue sentimentale dans laquelle le flic souffre des relations tarifées de sa maîtresse, et une enquête policière sordide sur la mort d’une jeune fille après une orgie de sexe et de drogue, organisée par Leo Sellers, un puissant avocat mafieux, criminel et pervers sous une façade de respectabilité et de richesse, au-dessus des lois… Cinéaste politique, Aldrich dresse un constat extrêmement pessimiste sur l’Amérique. Sur le plan formel, La Cité des dangers est un film en rupture avec toutes les conventions du polar urbain qu’il semble épouser pour mieux les inverser, sous le signe de l’aléatoire… L’air de rien, dans le giron de la production commerciale de l’époque Aldrich signe avec ce film malade l’un des chefs-d’œuvre inconnus du cinéma américain moderne.
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