IN FABRIC

IN FABRIC
Durée: 01:58:00
Date de sortie: 0000-00-00
Réalisé par: Peter STRICKLAND
Acteurs: Marianne Jean-Baptiste, Léo Bill, Hayley Squires, Gwendoline Christie
Producteur:
Scénariste:
Pays: Grande Bretagne
Genres:
Année de production: 2018
Distributeur:
Synopsis: En trois longs-métrages, Peter Strickland s’est signalé comme l’auteur d’une œuvre hybride, se nourrissant d’influences exogènes voire impures, mêlant la stimulation à l’abstraction avec des titres comme Berberian Sound Studio ou The Duke of Burgundy. Les motifs et les images du cinéma d’exploitation ou de genre, de la série B d’hier, constituent aujourd’hui, pour certains réalisateurs, dont Strickland lui-même, une matière à travailler pour en faire le carburant de films exprimant une vision toute personnelle, entre l’ironie et l’expérimentation narrative. In Fabric semble vouloir continuer, en la nuançant, cette démarche. Le récit du film est tout entier construit autour d’une robe rouge inquiétante et indestructible, une robe qui portera malheur à ceux qui l’acquièrent : Sheila, une employée de banque divorcée, guettant les petites annonces de rencontre à la recherche de l’âme sœur, puis Reg Speaks, un plombier timide humilié par ses collègues en passe de se marier avec la fille de l’un de ses camarades de travail. Depuis La Peau de chagrin, de Balzac, la circulation d’un objet maléfique est une constante d’un certain art fantastique et philosophique. Le motif a, pour cela même, été parfois utilisé par le cinéma d’épouvante. Mais Peter Strickland choisit une autre voie que celle du simple frisson cinématographique. Son film s’amuse à mêler diverses sensations, à naturaliser le fantastique tout en stylisant un réalisme familier. In Fabric confronte la banalité de certains personnages à la bizarrerie des comportements d’autres, inquiétants par leur étrangeté, silhouettes venant contrarier la trivialité des situations mises en place. Le film est un voyage intérieur, une hallucination qui ne perd pourtant jamais complètement de vue l’existence concrète et le monde social de ses protagonistes, victimes sacrificielles d’une malédiction à première vue sans cause. (D\'après Jean-François Rauger, Le Monde)
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