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ENTRÉE DU PERSONNEL
Durée: 01:00:00
Date de sortie: 0000-00-00
Réalisé par: Manuela Fresil
Acteurs:
Producteur:
Scénariste:
Pays: France
Genres: Documentaire
Année de production: 0000
Distributeur:
Synopsis: Le travail c\'est la santé… mon œil ! Belle lurette que plus personne ne le chante et si vous en doutiez encore, il faut voir ce film formidable où l\'on voit fonctionner de l\'intérieur une énorme usine qui tue les bêtes et broie les humains : « L\'abattoir est loin de tout, tout au bout de la zone industrielle. Au début, on pense qu\'on ne va pas rester. Mais on change seulement de poste, de service. On veut une vie normale. Une maison a été achetée, des enfants sont nés. On s\'obstine, on s\'arc-boute. On a mal le jour, on a mal la nuit, on a mal tout le temps. On tient quand même jusqu\'au jour où on ne tient plus… » Manuela Fresil construit son film à partir de récits de vies des salariés et de scènes tournées dans les grands abattoirs industriels. Elle capte un rythme, elle capte les vies, elle mêle les paroles des hommes et des femmes avec les images des travailleurs en action. Des images fascinantes par la répétition robotique des gestes à des vitesses qui semblent irréelles. Dès les premières séquences, on voit des ouvrières se saisir des poulets encore et encore, les ficeler, les empaqueter, les étiqueter à un rythme infernal que n\'aurait pas imaginé Charlie Chaplin quand il tournait ses Temps modernes. Manuela Fresil ne montre pas la souffrance animale, mais son effet autant psychologique que physique sur les hommes et les femmes dont le rôle est de donner la mort. Coïncidence, transfert ? Les douleurs professionnelles sont parfois localisées chez l\'ouvrier à l\'endroit où les animaux sont découpés. Il y a les conséquences des terribles cadences sur les corps, les gestes répétitifs qui vous obsèdent même la nuit, l\'impossible détente : augmenter les cadences toujours, fournir toujours plus sous la pression du marché et de la production à bas coût… Tout est dit dans ce film de la « modernisation nécessaire » de la société dont on nous rebat les oreilles. La classe ouvrière, c\'est pas du cinéma, c\'est un bouquin co-produit par Espace Marx d\'Aquitaine-Bordeaux-Gironde et Utopia Bordeaux : depuis 2004, l\'association Espaces Marx organise tous les ans une semaine de cinéma à Utopia Bordeaux. Une dizaine de films et de rencontres pour réfléchir sur la place que les ouvriers, les salariés, les travailleurs… occupent dans la production cinématographique. Quelles représentation en donne le cinéma ? Quelle place est donnée à leurs luttes ? Le bouquin est un recueil de textes issus de ces rencontres, agrémentées de photos superbes. Avant, pendant et après le débat autour de Entrée du personnel, La Préface, excellente librairie de Colomiers que vous connaissez bien, vous le proposera dans le hall du ciné avec une sélection de livres sur le thème du travail et de la « classe ouvrière ».
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